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Renard-Zingueur

Renard-Zingueur

Ferblantier itinérant, restauration de roulottes tél : 0670513670 email : renardzingueur@gmail.com


Trait

Publié par Renard-Zingueur sur 1 Mai 2012, 18:41pm

Le trait de charpente permet de définir les formes et les positions des différentes pièces, leurs intersections et leurs angles de coupe, la géométrie des assemblages et les volumes utiles de bois massif dans lesquels sont débités les pièces.

 

Pour faire simple, le principe de la charpente c’est de tailler des bouts de bois qui s’emboitent les uns dans les autres. Le trait, ça sert à tracer ces bouts de bois pour pouvoir les tailler.

Quand tu vois une planche de trait pour la première fois il faut être honnête tu entraves que dalle, tu as l’impression d’un truc un peu ésotérique et ça te retourne le cerveau.

Un principe essentiel à intégrer, c’est que une coupe, un raccord, c’est la rencontre de deux plans. Par exemple, l’angle de démaigrissement, c’est le raccord entre le dévers de panne et la face aplomb de l’arêtier. Ce raccord peut être vu depuis les deux points de vue : Si tu cherches l’angle de démaigrissement tu vas le dessiner sur le dévers de la panne rabattue. Si tu cherches l’occupation de la panne sur l’arêtier, tu vas le dessiner sur l’élévation de l’arêtier.  Pour la même raison, quand on cherche à vérifier une coupe, l’idée est souvent de comparer la longueur du segment sur les deux vues.

 

 

 

Engueulement et repos par rembarrement

Engueulement et repos par rembarrement

Trait
Trait

En novembre 2023, j'ai eu la chance de rencontrer Olivier Phojo, un des rares maîtres de Trait. Outre les méthodes classiques que sont celles du rembarrement, de l’alignement et de la sauterelle, il a développé une méthode personnelle qu’il nomme « sauterelle spéciale » et dont je donnerai un aperçu dans la suite de cet article.

Olivier organise des stages de formation au Trait et est joignable au 06 23 34 75 22

.

 

Barbes de panne desaboutées

Barbes de panne desaboutées

BARBES DE PANNE DESABOUTEES PAR REMBARREMENT ET PAR SAUTERELLE SPECIALE

On trouvera les coupes par rembarrement sur la croupe (CR) et par sauterelle spéciale sur le long-pan (L.P.)

On ne fera pas de pas au sol mais seulement une vue par bout (VPB).

  1.  : double vérification des vraies grandeur d’arêtier (VGA)
  2.  : vérification de la VPB sur la herse
  3.  : explication de la vérification
  4.  : cote fond de barbe-us panne CR (vérification)
  5.  : cote fond de barbe-us panne L.P. (vérification)
  6.  : cote fond de désabout

Principe de la méthode dite de la « sauterelle spéciale » :

On fait un trait carré (T.C.) au lattis en VPB passant par la sablière. Il croise sous le sol l’axe de l’arêtier en (A), et le us arêtier, au dessus du sol en (B)

On pivote au point de sablière (C) pour obtenir les points (A’) et (B’), et donc les angles de barbe (7) et (8)

Et c’est tout !

Maintenant la vérification :

Sur l’élévation de l’arêtier on repère le Z avant rabattement que l’on reporte sur l’élévation du C.E.

On fait un T.C. sur ce chevron d'emprunt (C.E.), les cotes (9) et (10) peuvent se vérifier.

Alors. En fait, le lattis est trop petit. Ce ne serait pas assez précis d’y faire un T.C. donc on va faire l’inverse…

On fait le truc sur l’élévation, on prend la cote au compas que l’on reporte sur l’axe de l’arêtier et on vérifie que c’est d’équerre.

A noter que l’on a refait un axe d’emprunt (11)

Ensuite, on prend notre point d’arête au plus long sur la panne rabattue, on y reporte l’angle de démaigrissement.

On reporte les cotes (5) et (12).

On reporte l’angle de barbe.

On vérifie sur une arête us (13).

Le désabout est tracé parallèlement au démaigrissement.

Vérification : le plan de désabout rencontre l’arête « au plus long » au point (14).

 

TAILLAGE DE LA MAQUETTE :

Pour la panne du côté croupe (que l’on a tracé par rembarrement) :

On pointe trois sauterelles sur l’épure, on pique les us et les ous et on fait tourner les coupes.

Pour la panne côté long-pan (que l’on a tracé par sauterelle) :

On trace les lignes de fond de barbe et de désabout, notre point « au plus long », on reporte les angles.

Et il ne reste plus qu’à faire le délard sur l’arêtier.

Trait
Trait
Barbes de panne par rembarrement et sauterelle spéciale

Barbes de panne par rembarrement et sauterelle spéciale

BARBES DE PANNE PAR REMBARREMENT ET SAUTERELLE SPÉCIALE 

On trace la vue en plan (VEP), l’élévation des chevrons d’emprunt (C.E.) et des arêtiers. L’épaisseur des pièces (poinçon, arêtiers, chambrées de chevrons et de pannes). Dévoiement de l’arêtier (ce n’est pas nécessaire de faire les deux côtés puisque on connait son épaisseur). Les arêtes des pannes en plan, leur pas au sol.

A :

Pour cet exemple on va tracer le pas de l’arêtier pour que les deux barbes se rejoignent en face ous ce qui va nous donner la retombée de l’arêtier. On peut prolonger ce pas.

Déjà dans ton cerveau, sur la vue en plan tu peux imaginer les plans des us et ous pannes qui alignent trois lignes. Tu vois aussi les barbes, aussi bien en plan que sur les pas.

Pour commencer, on va utiliser une première méthode, celle du rembarrement (méthode d’épicier selon les Deux Ours) :

Sur la panne rabattue (en vraie grandeur), on renvoie les huit points ce qui nous permet de tracer le démaigrissement et la barbe, la cote (1) (fond de barbe-lattis) permet de faire une vérification.

Il faut bien visualiser que la ligne (2) se retrouve aussi bien en élévation qu’en vue par bout, c’est la même ligne. Si tu fais charnière sur cette ligne, on « balaye » le lattis.

En B :

Sur la vue par bout (VPB), le point (3) nous confirme l’exactitude et la précision du tracé.

On se rend compte de la correspondance entre la VPB et le pas d’arêtier à plusieurs endroits (pas des panne us et ous, fond de barbe)

En D, Occupation de la panne sur l’arêtier :

On prend les traces us et ous des plans de panne sur la vue en plan et on les renvoie sur l’élévation de l’arêtier.

Vérification « Boucher » en (4). Bon, honnêtement je ne comprends pas pourquoi ça marche mais c’est rapide et efficace.

Voyons une seconde méthode, celle de la sauterelle :

On imagine le plan (5) du devers de panne. On trace ses traces au sol et au lattis sur la vue en plan.

On renvoie sur l’élévation de l’arêtier à la face (attention au délard), il suffit de deux lignes (pas quatre) pour bien positionner la panne au levage.

On va faire toutes les autres occupations par sauterelle et vérification « Boucher ». Pour ça on va faire du travail en série : sur la VPB (pas sur le pas, c’est plus rapide et plus précis), avec une pige (une bandelette de papier), on repère : délard, retombée, us panne Croupe, us panne L.P.

VPB par la herse :

En fait, les deux faces du lattis de la vue par bout classique sont aussi perpendiculaires à l’arêtier en herse. Donc on trace sur la herse une perpendiculaire à l’arêtier (6). On simblote sur l’arêtier ce qui nous donne notre VPB. On vérifie par la méthode classique (7).

On trace les chambrées (qui sont en vraie grandeur sur la vue par bout) ce qui définit la retombée.

Sur cette nouvelle VPB, on prolonge le dessous d’arêtier.

On prend les cotes « fond de barbe » (1) et (1’).

On prolonge le plan du dessus de l’arêtier (8). (Théoriquement c’est le plan du dessous qui nous intéresse mais ils sont parallèles, et puisque nous allons travailler à la sauterelle ça revient au même).

Sur la vue en plan comme sur l’élévation du C.E., on trace un plan perpendiculaire au lattis passant par la base du C.E. de long-pan (9). Il faut bien comprendre que ces deux lignes sont les mêmes dans l’espace, et qu’en faisant charnière sur cette ligne, on « balaye » la herse.

En travaillant à la sauterelle, nous allons obtenir des angles, il nous faut donc un point sur la panne pour savoir où commencer notre tracé. On prend le point sur la panne au plus long, et on trace l’angle de barbe L.P. (10), de démaigrissement L.P. (11), de barbe CR (12), et de démaigrissement CR (13).

On décale la VPB pour que ce soit plus pratique (12) et on obtient un nouveau ramèneret Z2. On redescend le point au plus long sur la panne rabattue, on trace les fonds de barbe (1) et (1’) et on reporte les angles sauterelles en faisant des parallèles.

On vérifie par l’ancienne méthode (14).

Z : ramèneret de la VPB avant rabattement

(15) : parallèle à l’arêtier

Tu rabats la ligne (9) (simblot orange)

Pavillon rectangle à la sauterelle classique

Pavillon rectangle à la sauterelle classique

PAVILLON RECTANGLE A LA SAUTERELLE CLASSIQUE

(1) : vérification des VGA

(2) : vérification de la VPB sur la herse de CR

(3) : vérification de la VPB sur l’élévation du C.E. LP

(4) : dévers de panne

(5) : panne avant rabattement

(6) : panne après rabattement

(7) : angle de démaigrissement CR

(8) : angle OCPA CR

(9) : vérification

(10) : angle démaigrissement LP

(11) : angle OCPA LP

 

Maintenant les barbes :

Pour ne pas sortir du dessin, on va faire un arêtier d’emprunt (12), et donc un ramèneret d’emprunt Z3, un C.E. d’emprunt (13).

Une barbe c’est la rencontre du dessous d’arêtier (bon, là on va prendre le dessus, ça ne change rien) avec le dévers de panne.

On trace la trace au sol du us arêtier (14) et du devers de panne (15), on obtient le point (16).

On trace la panne d’emprunt en plan (17).

On reporte le Z4 du C.E. sur l’élévation de l’arêtier.

On trace sa ligne en plan (18).

Vérification : ça croise sur l’arêtier en plan, logique.

(18) : panne d’emprunt rabattue

(19) : angle de barbe côté croupe

On va vérifier que ce segment (22) sur la panne rabattue a la même longueur sur l’arêtier rabattu : (20) et (21)

On fait la même chose côté L.P.

(23) : angle de barbe L.P.

 

Barbes d’empannons :

C’est la rencontre du dessus (ou du dessous) d’arêtier avec la face aplomb d’un chevron.

On va continuer avec l’arêtier d’emprunt (12).

Au sol : point (24)

Au faîtage, sur le chevron rabattu (C.E.) au point (25)

(26) : angle de barbe d’empannon CR

(27) : angle de barbe d’empannon L.P.

(l’angle est au dessus parcequ’on a pris le dessus d’arêtier)

 

Engueulement :

C’est aussi la coupe dessus arêtier/aplomb chevron (poinçon mais c’est pareil).

Trace au sol idem

On couche l’arêtier en (28)

Vérifications en (29) et (30)

Angles en (31) et (32)

Pavillon rectangle à la sauterelle spéciale

Pavillon rectangle à la sauterelle spéciale

PAVILLON RECTANGLE A LA SAUTERELLE SPECIALE

Vérification des VGA : (1)

VPB classique. On ne part pas à l’arrache mais du point (2). Ce n’est pas obligé mais une bonne habitude.

En croupe : vérification par la herse (3)

En L.P. : par le C.E. (4)

D’ailleurs ça aurait été plus malin de piquer en (5) et de tracer l’arc de cercle (6).

Maintenant on va arriver au principe de la « sauterelle spéciale » :

Le but est de trouver l’angle de démaigrissement panne (quelquefois appelé « aplomb »).

On sait bien que l’angle d’alignement est très facile à obtenir puisqu’il est simplement sur la herse. Et bien on va faire une herse sous terre.

Tout comme on a un poinçon vertical au dessus du sol, on imagine un « pieu » vertical sous terre, de sa pointe partent des arêtiers sous-terrains. Attention cependant : alors que la hauteur du poinçon est la même sur toutes les élévations, la « basseur » du pieu n’est pas constante.

On imagine des grosses pannes carrées à la sablière et on prolonge leur plan sous terre jusqu’à toucher le pieu en (8) et en (9).

Comme si on faisait une herse, on couche (8) sur (10) et (9) sur (12), on obtient les angles de démaigrissement (11) et (13).

 

Occupation des pannes sur l’arêtier (OCPA) :

On reporte la profondeur du pieu sur l’élévation de l’arêtier en (14).

On obtient les angles OCPA (16) et (17).

C’est aussi la vérification (on compare les longueurs de l’arêtier sous-terrain (15)).

 

Rappel : l’angle de barbe, c’est l’intersection entre deux plans : le dessous de l’arêtier et le devers de la panne. Et non pas le dessous de l’arêtier et le dessous de la panne.

Une coupe, c’est un raccord, c’est-à-dire la rencontre de deux plans. Par exemple, l’angle de démaigrissement, c’est le raccord entre le dévers de panne et la face aplomb de l’arêtier. (Attention : même si quand tu prends ton angle démaigrissement tu poses ta sauterelle sur le dessus de la panne, l’angle n’est pas la rencontre entre dessus de panne et face aplomb arêtier, pourtant c’est bien cet angle que tu relèves) !

Ce raccord peut être vu depuis les deux points de vue : Si tu cherches l’angle de démaigrissement tu vas le dessiner sur le dévers de la panne rabattue. Si tu cherches l’OCPA, tu vas le dessiner sur l’élévation de l’arêtier.

 

Barbes :

Angle de barbe CR : (18)

Vérification : (17) ?

Pour le cote L.P. on va faire une nouvelle VPB (19) parce que sinon ça sortirait du dessin.

Vérification (20)

Angle barbe L.P. : (21)

 

Barbes d’empannons :

(22) : barbe d’empannon CR

(23) : barbe d’empannon L.P.

 

Engueulement :

L’angle d’engueulement, c’est le raccord entre une face aplomb poinçon (parallèle sablière par exemple) et le dessus d’arêtier. Considérons les plans aplomb sablière de CR (26) et C.E. CR (27)

Parallèles aux faces poinçon qui rencontre le dessus d’arêtier

La ligne (28) fait partie de ce plan.

Sur l’élévation de l’arêtier, ce plan est une ligne.

Si je rabat ce plan, je retrouve les lignes (26’), (27’), et (28’).

(24) : parallèle à la sablière de CR

(25) : parallèle au C.E. de CR

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